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  • Photo du rédacteursoizigart

Renaissance

2019.

Cette année là, je l'ai vécu comme une respiration. Plusieurs portes se sont ouvertes. Des fenêtres ont apporté la lumière. Je suis sortie un peu de l'obscurité, chancelante encore, je n'avais pas retrouvé toutes mes forces qui m'avaient quitté fin 2018 après une année sans sommeil. Je me suis glissée auprès de tous ceux qui voulaient bien prendre soin de moi, je n'ai pas fait de résistance, je me suis laissée aller à toutes les rencontres lumineuses qui pouvaient m'apporter un peu de calme et de bienveillance.




Ce petit rien en Bretagne, en mars, dans la ferme des parents d'une amie, fut le début d'une année riche en rencontres et en expériences. Sous le vent breton et la parole enjouée de cette amie, je me suis remise en marche. Doucement. Comme une convalescente.

Les portes se sont depuis refermées, certaines très violemment, d'autres de manière plus timides, calfeutrées, comme à regret. Mais parfois quand je crois que les lourds rideaux noirs sont à nouveaux tirés, la lumière se fait à la fenêtre. Le printemps émerge par petites touches, timidement.

Il y a toujours un printemps quelque part.



 

Tout est vie







Dans la vie, il n'y a pas de morts, mais que des renaissances. On pourrait dire finalement que c'est l'humain qui a inventé la véritable mort. L'humain créé des morts inutiles. Ailleurs, les morts servent pour que la vie continue. Ils abreuvent la terre et les animaux et les plantes et le ciel. Le printemps essaime sur les anciennes couches, des bois que l'on croyaient morts de nouvelles réalités éclosent. Le cycle de la vie est en perpétuel recommencement. Dans la nature, il y a toujours un printemps quelque part.







 

Tout est question d'équilibre


L'équilibre est fragile,

tangible, presque invisible

Il est difficile à trouver, surtout dans le chaos humain, où toutes les frontières ont été brouillées, où la nature a fini retranchée derrière des murs de bétons et ensevelie sous des km d'asphalte. L'équilibre est rompu, dans sa finesse. Le fil de la nature funambule s'est retrouvé à ployer sous le poids d'un géant assoiffé de mort.

On aimerait croire à un renouveau, un nouveau printemps, un équilibre gracile et gracieux, un jour lavé de larmes.







La vie est fourmillement de nombreuses vies, de milliards de racines, internes et externes, de mille et une tanières et nids différents, de multiples couches écologiques qui participent à la formidable diversité du vivant. Elle insuffle ténèbres et lumières, et quand ténèbres il y a, c'est pour mieux apporter la vie. Elle a dans sa besace mille arc-en-ciel et mille aurores. Les gouttes de pluie parent la nature de bijoux solaires, l'orage apporte matière au ciel, les couleurs abreuvent les fleuves.

Elle est le condensé du tout, l'ensemble du chaos, elle est l'étreinte, l'équilibre majestueux.





 

Tout vient



C'est près d'un fleuve, d'une rivière, d'un bras de mer que tant de naissances voient le jour. L'eau est notre mélodie, un chant qui nous fait louvoyer au gré des tempêtes et accalmies. Elle est en nous et en dehors de nous, c'est elle qui compose le vivant. Dans la symphonie de tout cet ensemble on tente de garder l'équilibre de la partition. Et quand tout se brouille, il est temps de reprendre haleine.

Près de ses berges, à l'ombre des arbres, on reprend notre souffle. On respire.





Et puis la partition peut reprendre.

La vie peut reprendre.



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